Édition du jeudi 14 février 2013
La rénovation urbaine ne peut pas créer la mixité sociale, selon le CES de l'ANRU
Tirant un bilan des dix années de mise en Å“uvre du programme national de rénovation urbaine (PNRU), le comité d’évaluation et de suivi (CES) de l’ANRU constate l’échec de ses ambitions sociales, et appelle à un « changement de ses principes directeurs » dans son rapport de suivi annuel, rendu public le 8 février.
Si ses auteurs saluent « l’action positive du PNRU sur le cadre de vie des habitants des grands ensembles », il estime que l’un des grands objectifs de la loi de rénovation urbaine, qui visait à « casser les ghettos » et à favoriser la « mixité sociale via une diversification de l’habitat », pour en faire des quartiers comme les autres, a échoué.
Le rapport observe que « les classes moyennes ne se sont pas installées massivement » dans les quartiers rénovés, « et on a même assisté au cours des années 2000 à une augmentation des disparités économiques entre les ZUS et leur environnement ».
« L’objectif de mixité sociale était certainement trop ambitieux au vu des réalisations du PNRU, qui n’ont pu contrer les phénomènes majeurs de ségrégation en France », poursuivent les auteurs, alors que le président du CES, Yazid Sabeg, estime que le PNRU « n’était pas armé pour combattre les inégalités sociales ».
Le rapport met en cause également la « gouvernance » de la politique de la ville, « conçue comme une politique à durée déterminée depuis 30 ans ».
Selon le CES, il faut abandonner l’objectif de retour des quartiers « à la moyenne », en acceptant l’existence durable de milieux sociaux et de quartiers défavorisés, mais en « pariant sur les potentialités des quartiers et les atouts de leurs habitants ».
Cela implique de prendre en compte l’avis de ces derniers dans une réelle « co-construction des projets », et de favoriser le développement des quartiers « de l’intérieur », en s’appuyant notamment sur « la qualité paysagère, la richesse associative, commerciale, la diversité de la population et sa jeunesse ».
Enfin, le CES appelle à un « renouveau des relations entre l’Etat et les collectivités locales » qui passerait par des « contrats d’objectifs », dont le modèle donnerait aux intercommunalités « davantage de marges de manÅ“uvre ». Ces contrats rassembleraient les volets urbain et social de la politique de la ville, dont le lien est « aujourd’hui déjà distendu » en raison de la séparation entre l’ANRU et l’ACSE, qui gère le volet social du PNRU.
Télécharger le rapport.
Si ses auteurs saluent « l’action positive du PNRU sur le cadre de vie des habitants des grands ensembles », il estime que l’un des grands objectifs de la loi de rénovation urbaine, qui visait à « casser les ghettos » et à favoriser la « mixité sociale via une diversification de l’habitat », pour en faire des quartiers comme les autres, a échoué.
Le rapport observe que « les classes moyennes ne se sont pas installées massivement » dans les quartiers rénovés, « et on a même assisté au cours des années 2000 à une augmentation des disparités économiques entre les ZUS et leur environnement ».
« L’objectif de mixité sociale était certainement trop ambitieux au vu des réalisations du PNRU, qui n’ont pu contrer les phénomènes majeurs de ségrégation en France », poursuivent les auteurs, alors que le président du CES, Yazid Sabeg, estime que le PNRU « n’était pas armé pour combattre les inégalités sociales ».
Le rapport met en cause également la « gouvernance » de la politique de la ville, « conçue comme une politique à durée déterminée depuis 30 ans ».
Selon le CES, il faut abandonner l’objectif de retour des quartiers « à la moyenne », en acceptant l’existence durable de milieux sociaux et de quartiers défavorisés, mais en « pariant sur les potentialités des quartiers et les atouts de leurs habitants ».
Cela implique de prendre en compte l’avis de ces derniers dans une réelle « co-construction des projets », et de favoriser le développement des quartiers « de l’intérieur », en s’appuyant notamment sur « la qualité paysagère, la richesse associative, commerciale, la diversité de la population et sa jeunesse ».
Enfin, le CES appelle à un « renouveau des relations entre l’Etat et les collectivités locales » qui passerait par des « contrats d’objectifs », dont le modèle donnerait aux intercommunalités « davantage de marges de manÅ“uvre ». Ces contrats rassembleraient les volets urbain et social de la politique de la ville, dont le lien est « aujourd’hui déjà distendu » en raison de la séparation entre l’ANRU et l’ACSE, qui gère le volet social du PNRU.
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